Pour une fois, c'est moi qui vais parler histoire mais histoire du théâtre. Comme chacun d'entre nous, j'apprécie beaucoup Molière mais j'ai une certaine passion pour Corneille, surtout pour sa pièce Rodogune et aussi pour ses rapports avec le peintre Philippe de Champaigne. En lisant comme chaque matin le site Fluctuat, je tombe sur un article intitulé "Corneille nègre de Molière?". Je ne vais pas vous faire l'affront, nous sommes plus ou moins tous au courant de cette hypothèse depuis que Pierre Louÿs en a parlé.
Alors je me permets de citer l'article et de donner ensuite un site intéressant sur le sujet. Pour une fois qu'une controverse historique me passionne autant en faire profiter les autres! Garg j'attends ton analyse sur le sujet!
"Pierre Corneille petite main de Molière ? Une hypothèse qui en fait hurler certains, et que d’autres prennent avec le plus grand sérieux. Si le débat ne date pas d’hier, le magazine l’Express le ravive, à la lueur de la publication à venir d’un nouvel ouvrage intitulé « Molière, bouffon du roi et prête-nom de Corneille »… En 1919, Pierre Louÿs le premier avançait cette thèse, à partir de plusieurs interrogations : pourquoi aucun écrit de la main de Molière ne subsiste ? Pourquoi sieur Poquelin a-t-il choisi son pseudonyme à Rouen, ville de résidence de Corneille, sans donner plus de détails à ce sujets ? Comment a-t-il pu écrire 33 pièces, en étant tout à la fois comédien, metteur en scène etc ? Certains parlent de canular. Mais en 2004, Denis Boissier évoque dans « L’affaire Molière » un « pacte secret » et insiste sur la présence permanente de Corneille aux moments importants de la vie de Molière. Il consacre même un site à la question. Et son dernier livre devrait encore enfoncer le clou…"
Article tiré du site Fluctuat.net, écrit par Nedjma.
Pour le site de Denis Boissier, cliquez ici.
1 commentaire:
Il est vrai, mon cher Novice, que le débat est stimulant, et pour le moins difficile à trancher. Mon respect pour l'oeuvre de Pierre Louÿs m'incite à prendre au sérieux son idée ; mais finalement, l'incertitude ne gêne-t-elle pas surtout ceux - et ils sont nombreux - qui lisent la littérature en rapportant tout à la biographie de l'auteur ? Ne risque-t-on pas de tomber dans un psychologisme peu intéressant (on ne saura jamais ce que pensaient Corneille ou Molière de tel ou tel sujet, même si on décortique chaque pièce). Evidemment, le fait que Molière soit aussi metteur en scène et comédien complique la donne. Mais je préfère apprécier les oeuvres (les ayant hélas plus lus que vus au théâtre), leur vision de la société, des valeurs etc., que m'interroger en permanence quant à savoir ce que l'auteur pensait.
Les échos sont nombreux ; je suis en train de me plonger dans Romain Gary ces temps-ci : son usage des pseudo et son ironie mordante (dans ce dernier cas, voyez La promesse de l'aube) égarent sciemment le lecteur. Cela renvoie aussi au tournant postmoderne et déconstructiviste (avec la déconnexion signifié-signifiant), mais ça ce sera pour un prochain message si ça vous intéresse (et si je maîtrise assez le sujet, ce qui n'est pas si sûr !)...
Enregistrer un commentaire