jeudi 29 octobre 2009

Si demain vous déplaît. Armel Roussel.Compagnie Utopia II.

Comme vous le savez, je suis monté à Bruxelles la semaine dernière pour voir la dernière pièce d'Armel Roussel "Si demain vous déplaît" au théâtre Varia.
Cela faisait un moment que je n'avais pas vu une pièce avec autant de puissance, de force de proposition et d'énergie. Pour faire simple, une douzaine d'acteurs sont sur le plateau et se questionnent sur la capitalisme, le communisme, le sport, l'amour ou la révolte. Jusqu'ici, rien de bien nouveau sous le ciel gris bruxellois; mais l'intérêt de ce travail réside non pas dans un questionnement manichéen, dans des points de vue pour ou contre mais dans la division de l'action entre les réactions des deux hémisphères du cerveau. Comment va réagir le côté raisonné? Comment va réagir le côté émotionnel? C'est ce que la compagnie va recréer sur scène. Au lieu de donner une seule réponse, le metteur en scène en donne trop à voir. Le spectateur peut à la fois regarder ce qui se passe au premier plan tout en ignorant ce qui se déroule ailleurs sur le plateau. On s'accroche où l'on veut, où l'on peut. Le cheminement est multiple, joue sur son affect personnel et joue sur l'endroit où l'oeil se pose. Chacun fait son spectacle, chacun déploie son univers à l'intérieur de la mise en scène pour se retrouver ensuite sur des points précis de la mise en scène. (le cri de révolte de l'ado, les ensembles dansés...)
Je ne vais pas aller plus loin. Je vous propose plutôt quelques images de la pièce.
Un beau moment qui m'a redonné la rébellion de mon adolescence et a donné un bon coup de pied dans mon indolence.
Voilà encore un exemple de ce que je défend en théâtre!

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