Dans la presse cette semaine, vous avez peut-être lu ça :
Les joueurs de l'équipe de France de football pourraient se fendre d'une courte visite au laboratoire d'hydrodynamique de l'Ecole polytechnique (LadHyX). Ils y apprendraient, entre autres choses, comment le Brésilien Roberto Carlos s'y était pris, le 3 juin 1997, pour tromper Fabien Barthez. Son coup franc, tiré de 35 mètres, avait contourné les défenseurs français et achevé sa trajectoire sur un virage improbablement serré. Le gardien des Bleus avait déclaré : "Jusqu'au tout dernier moment, j'ai cru que ce ballon allait sortir !" Ce qu'il ne fit pas.
Dans des travaux publiés jeudi 2 septembre dans le New Journal of Physics, issus de recherches sur les mousses dissipatrices d'énergie (utilisées dans les gilets pare-balles), des chercheurs du LadHyX établissent l'équation du spiraloïde décrit par toute sphère en rotation sur elle-même lancée dans un fluide. C'est une spirale un peu particulière, dont la courbure augmente à mesure que la sphère se déplace.
Chose étonnante : la distance entre le point de lancement et l'"oeil" de la spirale ne dépend presque pas de la vitesse de lancement de la sphère, et peu de sa vitesse de rotation. Ce qui importe est le rapport des densités de la sphère et du milieu dans lequel elle se déplace. Pour le football, ce rapport est fixe et situe la distance caractéristique de la trajectoire du ballon à 35 mètres environ. Moralité : inutile de frapper plus fort ou d'appliquer plus d'effet au ballon. Celui-ci ne prend de virage serré qu'après 30 mètres. A bon entendeur...
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