En image cela donne ceci :




Je trouve l'idée simplement brillante!
Pour le site c'est : ici
Comme ça, à première vue, on se dit que les journalistes de la presse tuning ne doivent pas gamberger des heures en conférence de rédaction. La ligne éditoriale semble simple : jeunes femmes girondes qui ont très chaud et belles carrosseries. Un univers totalement à part, avec son propre langage, abscons pour les non-initiés : « Supra Cube ! Un triple de folie ! », « Lambo Doors avec prise d'air, look de tuerie ! », ou encore « Car audio : 5 kits éclates au top »... Comme souvent, la réalité est beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît. Première constatation : ce segment de presse n'est pas uniquement réservé à une poignée de mécanos obsessionnels. Riche d'une grosse quinzaine de titres (dont 16S mag, Auto design, Maxi Tuning, Option auto), le secteur tuning est dominé par ADDX (Emap) et GTI mag (Sfep), vendus respectivement à 110 280 et 75 000 exemplaires. « ADDX est autant lu par des gens qui ont leur permis de conduire que par des jeunes qui ne l'ont pas », explique Frédéric Bonelli, directeur d'édition et rédacteur en chef d'ADDX.
Selon ses thuriféraires, la presse tuning n'est pas un simple catalogue de jantes en alu et autres ailerons. Elle serait porteuse d'un message. Mieux, d'une véritable philosophie, voire d'une posture idéologique. « Le tuning, c'est une attitude qui consiste à ne pas supporter d'adhérer à une production de masse uniformisée : de l'anticommunisme, en somme », n'hésite pas à expliquer Frédéric Bonelli. Selon ce dernier, nous sommes tous des Monsieur Jourdain du tuning : nous le pratiquons sans le savoir. « Les incultes considèrent le phénomène comme complètement à part : mais quand vous mettez une housse sur votre portable, c'est du tuning, et quand vous allez chez le coiffeur, c'est du tuning ! » s'enflamme-t-il.
Un classique : la fille sur le capot
Soit. Mais que viennent faire les bimbos pas farouches dans ces brûlots anticonformistes ? « Au début de l'existence de GTI mag, on n'avait pas de photos de filles dans le magazine et s'il n'y tenait qu'à moi, très franchement, il n'y en aurait pas, soupire Jacky Morel, directeur de la rédaction. Mais dans les salons, les " girls " sont partout, alors, forcément, les lecteurs nous en demandent... » Frédéric Bonelli le reconnaît lui aussi : la fille sur le capot fait partie des impondérables. « ADDX est un produit générationnel qui s'adresse aux 15/25 ans. À cet âge-là, on s'intéresse aux bagnoles, à la musique, aux fringues mais aussi aux filles ! En même temps, lorsqu'on a 15 ans, on ne veut pas voir de filles trop dénudées dans son magazine, parce que sinon, maman ne donnera pas les cinq euros pour se l'acheter. Du coup, nous choisissons des filles accessibles et pas trop vulgaires. »
Concurrence féroce et tendances éphémères
Au-delà des pépées, la presse tuning se doit, semble-t-il, de respecter une certaine esthétique : « Nous faisons toujours appel à des photographes professionnels pour les visuels de voitures, se félicite Jacky Morel. Pas comme certains de nos concurrents, qui font leurs photos dans les parkings de supermarchés ! » Dans le milieu du tuning, la concurrence est féroce et les journalistes constamment sur la brèche. Tout y change très vite. « Les tendances évoluent très rapidement : les lecteurs se sont pris de passion pour les voitures germaniques, américaines, puis asiatiques. Il s'agit de ne pas louper le coche : nos lecteurs ne nous le pardonneraient pas », souligne Fabrice Bonelli. Le dernier dossier chaud du moment ? « Les lecteurs s'intéressent beaucoup à la sonorisation de leur voiture, constate Jacky Morel. En ce moment, on remarque un engouement pour les selleries très élaborées. » Tous les goûts sont dans la voiture.
Delphine Le Goff
Extrait de : STRATÉGIES 1363 du 31/03/2005 (page 26)
Le débat autour du statut de la culture dans nos sociétés n’est pas récent. La grande vague des imprécations et des critiques du statut contemporain fait à la culture est passée. Il n’empêche que la polémique doit être, à bon droit, relancée à chaque instant, mais moins sur la réalité du phénomène que sur les concepts à utiliser pour l’étudier. Car les dénonciations offusquées sont certes plaisantes à lire, mais peu fructueuses. Elles dégagent quelques faits superficiels. Elles relèvent notamment l’amplification des usages sociaux de la culture. Mais elles n’en donnent pas la clef théorique. C’est d’ailleurs parce qu’il pense disposer de perspectives nouvelles à faire valoir qu’Alain Brossat prend la plume, et une plume polémique. Enseignant en philosophie à Paris VIII-Saint-Denis, il a déjà produit quelques ouvrages qui recadraient avec pertinence tel ou tel autre phénomène. Notamment La Démocratie immunitaire (Paris, La Dispute, 2003) qui peut avantageusement être lu avant celui que nous présentons ici, afin d’en mieux comprendre les articulations.
Il s’attaque donc ici à la fois au statut de la culture et à la conceptualisation appropriée pour en saisir le statut. Que chacun affûte alors ses arguments ! Car Alain Brossat entre dans la polémique, à son habitude, en fonçant sur sa proie. Il ne se contente plus de constats, il veut montrer que la primauté de la culture est devenue une des structures du capitalisme et de l’Etat contemporain.
Il attaque le problème d’emblée, par une remarque portant sur les discours entendus à propos de la défense de la culture, et une remarque dont l’argumentaire doit être rendu public, en particulier auprès des commentateurs du devenir de la sphère culturelle. Il se demande, en effet, pourquoi une phrase – « la culture n’est pas une marchandise comme les autres » – rassemble autant d’adhésion autour d’elle, au point que les personnes dont les intérêts divergent le plus s’accordent pour la soutenir (les ministres de la culture, les intermittents du spectacle, les patrons d’industries culturelles,…).
Reprenons son raisonnement. On affirme, en effet, que la culture n’est pas une marchandise comme les autres. Mais, restons attentifs à ce qui se dit là : voilà qui signifie à la fois que la culture est une marchandise et qu’elle est une marchandise d’exception. En un mot, elle est donc bien une marchandise ! Autrement dit, contrairement à ce que croient ceux qui la prononcent, cette phrase dit très exactement que la culture est une marchandise, et comme on ne voit pas ce que serait une marchandise non marchande, autant dire que la culture est une marchandise, mais qu’on réclame pour la régler d’autres lois du marché que celles qui sont en vigueur pour d’autres produits. Simple dénégation par conséquent, cette phrase affirme bien que la culture est une marchandise, que les intérêts des marchands de la culture doivent être protégés et que la circulation de cette marchandise doit s’effectuer dans des formes requises par eux. CQFD.
Mais l’ouvrage ne s’arrête pas en si bon chemin. Alain Brossat en veut aussi à ceux qui réduisent le combat pour la culture à une mise en accusation réductrice des médias ou des pratiques du ministère de la culture. Ceux-là se contentent de déclarer que la culture, de nos jours, est en « crise », dans la mesure où ce qu’on appelle culture se satisfait d’abêtir les foules. L’auteur affirme vivement que cette déclaration d’une « crise » de la culture n’a pas de signification, du moins qu’elle n’atteint pas le but qu’elle vise. Aussi cherche-t-il à reprendre entièrement le débat sur d’autres fondements. Plutôt que de s’interroger sur les conditions d’une émancipation de la culture d’avec le monde de la marchandise, il se demande : qu’en est-il de la culture dans nos sociétés ? Quelles relations s’établissent entre expansion sans fin de la sphère culturelle et rétraction de la sphère politique ?
Mais pour entendre cela, il importe de suivre globalement la démarche de l’auteur. Son point de départ est le suivant. A l’évidence, affirme-t-il, la culture est chaque jour davantage une forme d’enduit liquide qui tend à colmater les brèches et à jouer un rôle irremplaçable de remplissage là où le travail, la politique, la famille ont vu s’affaiblir leurs capacités structurantes et leur aptitude à « occuper » la vie de la population. Il ajoute encore que, manifestement, les sociétés développées tendent de façon toujours croissante à fonctionner à la culture, au même titre qu’elles ont pu marcher naguère à la mobilisation de la force de travail ou au patriotisme.
À cet égard, il utilise l’expression de « démocratie culturelle » pour distinguer nos sociétés. En elle, la culture n’est pas seulement l’enjeu d’un infléchissement du régime sous lequel nous vivons, mais surtout son efficace doit être comprise en termes de « mode organisateur général de la vie en commun ».
Pourquoi ce rôle est-il dévolu à la culture ? Parce que celle-ci a des capacités agrégatrices, et pan-inclusives, qui se manifestent dans l’aptitude à soumettre à un même régime le patrimoine, les colloques plus ou moins savants, les éco-musées, les croisières culturelles, … Dès lors, la « démocratie culturelle » devient, dans son propos, une figure inédite, dont la promotion et l’hégémonie supposent le déclin ou l’épuisement des capacités structurantes de la démocratie de type parlementaire.
Alain Brossat ne néglige évidemment pas de prendre à parti le ministère de la culture dont l’existence, montre-t-il, « manifeste à quel point l’Etat considère l’opération d’un tel rassemblement comme l’une de ses tâches constantes ».
Et pour affermir son analyse, il prend appui sur les travaux de Michel Foucault, en précisant que l’ère de la démocratie culturelle réalise une nouvelle modalité de la biopolitique et du biopouvoir. Ce qu’il traduit par une formule, sans doute plus heureuse : celle de « gouvernement à la culture ».
Par ces mots, il faut entendre deux choses. La première, que dans nos sociétés, « les capacités de rassemblement, l’énergie agrégative que manifeste la culture, sa formidable propriété de ciment dans des sociétés obsédées par les risques de fractures, de dissolution, et les figures d’hétérogénéité vont se manifester en tant que puissance proprement politique ». La seconde, qu’il ne s’agit pas par cette expression de désigner les politiques culturelles, mais une véritable « politique à la culture », au moyen de la culture.
La conséquence est claire : il n’y a plus de politique, si par ce terme, on entend, comme le propose Brossat, une sphère spécifique dans laquelle les hommes élaborent sans fin le différend originaire entre « être-divisés » et « être-ensemble ».
Ce que Brossat identifie, en fin de parcours, c’est la figure d’une politique (à la culture) anti-politique. Une politique qui fonctionne sur des mécanismes et des dispositifs d’investissement ou de contamination de la sphère politique par des agencements qui lui sont en principe étranger, ou qui du moins, jusqu’alors étaient affirmés « étrangers » au politique. Les nouvelles formes « politiques », montre-t-il, sont des « anti-politiques » au sens où elles sont fondées sur le déni de la division, et où leur procédure fondamentale est l’agrégation (ce à quoi se prête fort bien la culture), sans présentation de positions en conflit ni délibération. En somme, la culture se présente dans nos sociétés comme l’unique principe totalisateur. Elle est par là même conduite à jouer un rôle éminemment politique.
Pour conduire sa thèse, Brossat explore différents moments de ce qui devient sous sa plume le « régime culturel » de la démocratie. Il montre, mais tout cela est beaucoup trop connu pour que nous y insistions, que ce régime privilégie les objets (un monde surpeuplé d’objets et d’objets de consommation), et leur conservation, sur le sens de l’histoire conçu comme histoire à entreprendre. Il insiste sur le fait que ce régime pratique l’escamotage des différends politiques au profit de l’expansion des pratiques de communication. Il fait un détour par le montage médiatico-étatique des faveurs du sport, et surtout des dispositifs d’affichage d’une moralité irréprochable à travers le sport…
Mais il n’est pas sans s’obliger pour autant à se demander si la démocratie culturelle enveloppe des résistances, qui permettraient d’envisager son renversement. Il tente alors d’évaluer la portée, de nos jours, du thème politique de l’émancipation. Toutefois, il n’insiste guère sur ce point, considérant que les figures de la division ne sont pas vraiment nombreuses de nos jours. Manifestement, l’auteur ne déploie pas un grand optimisme révolutionnaire à l’endroit de cette démocratie culturelle.
Reste pourtant une question. Qu’est-ce qui motive la notion de « grand dégoût » culturel ? Il faut attendre une centaine de pages pour obtenir la réponse : le grand dégoût d’aujourd’hui, c’est celui qui a saisi, répond l’auteur, une société obèse de culture, et qui subit l’injonction d’avoir à se montrer toujours plus cultivée.
C’est ce pourquoi il convient, c’est la conclusion de l’auteur, de se défendre de la démocratie culturelle, de cette démocratie qui fait de la culture une simple forme de rassemblement et un moyen de gouvernement. Mais par quels moyens ? Si la culture est la mort de la politique, que peut être une politique non culturelle ou une politique déjouant le culturel (et non pas la culture) ?
Extrait de Espacestemps.net : http://www.espacestemps.net/document5573.html
Mardi 10 juin, dans une boîte Hotmail, une annonce aux relents de Paris Plage : « 51, le pastis non conformiste vous invite à découvrir la création "haute en couleur" réalisée par Eric Cantona, le mercredi 11 juin de 12h00 à 14h00 sur le patio de l’Etoile. Intervention d’Eric Cantona en présence de Pierre Coppéré, PDG de Pernod SA. Cocktail déjeunatoire méridional et artistique ». Ou comment faire marner un Parisien qui attend ses vacances.
C’est vrai quoi, se faire un petit pastaga en terrasse entre Canto et Pernod, le tout autour d’une bouteille griffée du King en personne, ça a de la gueule. Surtout que pour une fois, le ciel parisien s’est mis au diapason, soleil de plomb et 25 degrés dans la capitale. On s’y croirait. Tongs, short hawaïen et boules de pétanque dans le sac à dos, direction les Champs-Élysées pour aller prendre quelques couleurs.
Arrivés sur les lieux à 12h30, la fameuse demi-heure de politesse française. Ça tombe bien, Canto est Français, donc lui aussi se pointe à la bourre. Petite bise à son frangin Joël pendant que l’attaché de presse se rue sur le Taxi, carte gold à la main. Une fois le taco rémunéré, c’est sur nous qu’elle se jette, et d’un seul regard nous fait bien comprendre qu’il ne faudra pas trop faire les marioles : « Vous êtes les journalistes de So Foot ? Allez y mollo avec les questions foot, parce que vous êtes les seuls de la presse sportive et qu’à priori, Eric n’a pas trop envie de parler ballon ». Et la liberté de la presse, merde ?
A l’intérieur de la boîte, une flopée d’hôtesses accueille les invités : elles sont belles, elles sont blondes, elles sont grandes. Elles nous sourient. On est bien. Le moment que choisit Charles de Saint-Vincent pour faire son entrée. Saint-Vincent, c’est le chef de produit 51. Costard beige, chemise blanc cassé, mèche châtain claire bloquée derrière l’oreille, Charly est un mec qui pèse, et cette petite sauterie c’est un peu son bébé quelque part : « L’idée a germé il y a un an et Eric a tout de suite accepté. Car plus qu’un alcool, cette boisson est une philosophie, un amour de la convivialité. Joël me confiait d’ailleurs qu’il y avait toujours une bouteille de Pastis dans les réunions familiales ». À l’en croire, une vraie famille d’alcolos.
Pour l’occasion, Pernod a bien fait les choses. Une armée de serveurs tektoniks déambule en proposant foison de petites verrines et autres toasts. Une purée de melon et son jambon de Parme par ci, un caviar d’aubergine et son nid de hareng par là, un velouté de tomate et sa crème de basilic ailleurs...le tout arrosé de Pastis et autres dérivés à volonté. On commence à être sacrément bien.
C’est là qu’intervient Jean-Louis Laboissière. Jean Lou’, il est chef de rubrique à Rayon Boissons, « le magazine des boissons en grande distribution ». Quelque part entre Jean-Claude Convenant et Eric Besnard, Jean-Louis est surtout un grand professionnel qui prépare parfaitement ses interviews. Observateur, il pense que l’on s’y connaît un peu en foot. Questions : « Cantona, il est de Marseille ? Et c’était un bon joueur alors ? Le beach soccer, c’est quoi en fait ? » Y’a pas marqué France Foot, mais on lui répond quand même. Entre confrères... Sympa, JL nous apprend en retour que le pastis est élaboré à base d’anis étoilé cueilli à la frontière de la Chine et du Vietnam, ce qui explique sans doute le choix de la boîte de Tony Gomez. Pas con, le Jean-Louis.
Correctement imbibés et presque rassasiés, on est enfin paré pour la conférence. Pierre Coppéré dégaine en premier : « 51, c’est une marque du Sud, synonyme de soleil. Mais c’est surtout une marque anti-conformiste, d’où l’Etoile en pleine journée. Et puis comme 51, Eric est un artiste 100% Marseillais ». Car ce n’est pas le footballeur ni l’acteur qui est là, mais bien l’artiste. Il répond aux questions calmement. Non, il n’a pas hésité une seconde, oui, la marque incarne un idéal de convivialité, et non, il n’a pas eu besoin de se droguer pour dessiner la bouteille. Au passage, il claque quelques aphorismes : « Très tôt, j’ai eu affaire à 51, même à 102 parfois ». Ou encore : « Baudelaire ? C’est un modèle dans le contenu. Je peux aimer un artiste qui se détruit car il ne se détruit pas pour être un artiste. C’est parce que les artistes ont parfois du mal à être ce qu’ils sont qu’ils prennent ces substances pour vivre ».
Surtout, il explique sa création : des filets, des alliances avec les noms de Gypsis et Protis (les fondateurs de la ville de Marseille), une voile et la bonne mère. Parce que « marquer un but, c’est comme pêcher un poisson », que « le mariage, c’est aussi la liberté » et qu’« il y a plein de bateaux à Marseille, et il est important pour les Marseillais de savoir qu’ils peuvent partir même si au final ils ne bougent jamais ». Encore essoufflée, une journaliste lève la main : « Vous pouvez expliquer la symbolique de votre bouteille ? » Réponse du King : « Je crois que Madame est arrivée en retard », avant de conclure : « Le design de ma bouteille est enfantin, d’ailleurs quand je la vois, j’ai envie de me servir un verre ». Nous aussi.
Une fois son allocution terminée, le King reçoit en aparté. L’occasion enfin de discuter un peu ballon et de revenir sur son passé : « J’ai arrêté le jour où je ne pouvais plus faire mieux, où j’ai eu la sensation d’atteindre le sommet ». A terme, il se verrait bien à la tête de Manchester United ou de l’équipe nationale anglaise « parce que moi, c’est le football anglais qui coule dans mes veines ». Devenir le meilleur sélectionneur du monde en somme, parce qu’ « il n’y a rien de prétentieux à dire que l’on veut faire le mieux possible ».
L’occasion aussi pour quelques journaleux de se mettre en avant. Chemise Ralph Lauren, frange impeccable, et petits mocassins proprets, l’un d’eux se lance. « Moi je » avant chaque phrase, Monsieur débite ses souvenirs de Footix et en profite pour gratter un autographe, sous prétexte d’un petit neveu fan lui aussi.
Pendant ce temps-là, les desserts sont arrivés sur la table. Gâteaux de riz et gelée de champagne dans une flûte, dégeulasse. Mixture pétillante bleue schtroumpf dans une éprouvette, déroutant. Joël Cantona avec les lunettes de Kanye West, renversant.
Fin de l’apéro. Avant de repartir, chaque convive se voit offrir la fameuse bouteille. Au fond, c’est aussi pour ça qu’on a traversé Paname en vélib. Et parce que celui qui conduit, c’est celui qui ne boit pas, ce sera retour en métro pour tout le monde.
Par Paul Bemer et Lucas Duvernet-Coppola
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